ALPA

Forme-toi pour réussir avec ALPA-IS4A !

Expérimentation Production végétale

De l'acquisition de références à la diffusion au service de l'agroécologie

Forte de ses relations avec le monde agricole, l'ALPA est un acteur privilégié de l'expérimentation lorraine depuis plus d'une décennie.

Le partenariat entre le service Agronomie et Développement Durable de la CRAGE et l'exploitation de l'ALPA, représentative des exploitations lorraines, constitue aujourd'hui une réelle interface entre l'acquisition de références et la formation.

Des expérimentations en collaboration étroite avec la Chambre Régionale d'Agriculture du Grand Est (CRAGE)

Que ce soit dans le cadre de la plateforme, l'agriculture de précision ou les autres essais, le pilotage de la CRAGE représente une véritable expertise transmise aux stagiaires à travers les différentes formations de l'ALPA.

 

La plateforme

Le suivi des transferts en eaux souterraines...

La protection de la ressource en eau est un des enjeux majeurs de notre agriculture. La mise en application du plan Ecophyto doit conduire à l’atteinte des objectifs fixés par la DCE (Directive Cadre sur l’Eau), mais il manque encore des références pour évaluer les risques de transferts vers les eaux souterraines dans certains contextes pédo-climatiques et la mesure de l’impact des changements de pratiques sur ces transferts.
C’est pourquoi la plateforme de 3 ha (15 parcelles de 0,2 ha) suivie sur six ans (2018 - 2024) a été créée.
Elle est pilotée par la Chambre Régionale d’Agriculture du Grand Est en partenariat avec l’ALPA et Terres Inovia.


Ce projet a pour objectifs :
• d'évaluer les dynamiques de transferts dans le contexte argilo-calcaire dans le climat continental du Grand Est
• de mesurer à l’échelle de la rotation, les transferts sur 2 grands essais systèmes : réduction de l’utilisation de produits phytosanitaires et couvert permanent
• d'acquérir des références visant à concilier pratiques agricoles et respect des normes imposées par la Directive Cadre sur l’Eau.


Pour satisfaire tous les scénarios, trois modalités sont testées :
• PIC (Protection Intégrée des Cultures) : Système référence
• AC (Agriculture de Conservation) : Système sans labour avec éventuellement un travail superficiel du sol
• 0PPP (Zéro Produit Phytosanitaire) : Système sans utilisation de produits phytosanitaires ni traitements de semences.

Installation des plaques lysimétriques

Dans le but de suivre les transferts liés à l’utilisation des engrais et des produits phytosanitaires en agriculture, nous avons équipé la plateforme expérimentale de 8 plaques lysimétriques mises en place en avril 2018.
Ce sont des dispositifs visant à collecter les eaux de percolations sous le système racinaire à 80cm de profondeur pour connaître l'ensemble des éléments qui transfèrent via la lame d'eau drainante.

Notre plateforme est située dans un contexte de sol argilo-calcaire superficiel filtrant, de ce fait, les transferts dans ce type de sol impactent les eaux souterraines.


Ce dispositif est un des seuls dispositif en France sur ce type de sol (l'autre site étant celui d'Arvalis sur la station du Magneraud en contexte océanique).
Nous avons équipé 2 parcelles sous les modalités Protection Intégrée des Culture (PIC) et en Couvert Permanent.
Cela permettra, après une rotation complète, de contrôler les transferts sur chaque culture pendant 2 années culturales et donc de mesurer l’impact des différentes pratiques agricoles sur les transferts et ainsi acquérir des références pour combiner conseil agronomique et protection de la ressource dans ce contexte pédologique.
 

 

Afin de modéliser les transferts à l’échelle de la parcelle, nous avons également équipé le site d’une station météo complète afin de renseigner le modèle « Hydrus » et de connaître les flux.
Dans le même temps, nous exploiterons les nouvelles technologies en partenariat avec Arvalis, comme le robot de binage DINO (Naio-technologie), utilisé sur le tournesol de la plateforme en 2019.

Partenaires : CRAGE / Agence de l'Eau Rhin Meuse

 

Retour sur les expérimentations passées...

 

L'agriculture de précision

Les enjeux économiques et environnementaux qui pèsent sur l'agriculture moderne l'oblige à innover perpétuellement et à se tourner vers de nouvelles pratiques.

L'automatisation du guidage des outils ou engins agricoles, la modulation intra parcellaire et toutes les applications qui leurs sont associées s'inscrivent dans ce contexte d'optimisation des intrants, de réduction de temps de travail et de consommation d'énergies indirectes.

L'agriculture de précision, de part l'utilisation de nouvelles technologies, permet de répondre à ces objectifs.

C'est dans ce contexte qu'une étude sur l'agriculture de précision a été mise en place par l'Association Lorraine pour la Promotion en Agriculture (ALPA), en collaboration avec la Chambre Régionale d'Agriculture de Lorraine (CRAL), dès 2009.

L'objectif de cette étude est d'identifier les enjeux technico-économiques et environnementaux de cette nouvelle technique dans un contexte lorrain.

La première année d'étude a permis de faire un état des lieux des différents outils de l'agriculture de précision et de réaliser un diagnostic de l'utilisation de cette technique en Lorraine afin d'identifier les freins à son développement.

La seconde phase de cette étude s'est principalement orientée vers l'expérimentation de ces techniques dans les conditions réelles d'application ou de terrain afin d'acquérir des références techniques, économiques, agronomiques et environnementales sur ces pratiques et les transmettre aux différents acteurs du milieu agricole.

Partenaire technique : Coopérative Agricole Lorraine.
Partenaires financiers : Conseil Régional de Lorraine, CASDAR.

 

 

 

Plateforme Ecophyto 2018

 

 

Une plateforme d’expérimentation est également mise en place sur l’exploitation de l’ALPA. Celle-ci fait partie du réseau DEPHY Ecophyto (Réseau de Démonstration, Expérimentation et Production de références sur les systèmes économes en pHYtosanitaires) prévu par le plan Ecophyto 2018.

 

Le plan Ecophyto 2018 a pour objectif de réduire de 50 % l’usage des pesticides au niveau national dans un délai de dix ans, si possible. Le plan Ecophyto 2018 vise notamment à « réduire la dépendance des exploitations agricoles aux produits phytosanitaires, tout en maintenant un niveau élevé de production agricole, en quantité et en qualité ».

 

Le réseau EXPE Ecophyto 2018 correspond au volet expérimentation du réseau DEPHY du plan Ecophyto 2018 visant à tester différents systèmes de culture, à une échelle transposable, permettant d’atteindre les objectifs chiffrés de ce plan afin de produire des références sur la faisabilité technico économique des systèmes économes en produits phytosanitaires.

 

En Lorraine, le réseau EXPE, piloté par la CRAGE, regroupe cinq sites d’expérimentation, tous complémentaires, dont celui de l’ALPA à Haroué. Avec l’ensemble de ces sites lorrains, deux niveaux de rupture sont évalués par rapport à une rotation classique colza – blé - orge d’hiver dans un système céréalier : techniques alternatives et allongement de la rotation.

 

Plateforme Ecophyto 2018 à Haroué (appartenant au réseau EXPE lorrain)La plateforme mise en place à l’ALPA vise à évaluer trois systèmes de cultures de type « céréalier » sur la base de critères économiques (rendements, marges brutes,...), sociaux (temps de travail,...) et environnementaux (IFT,...).

 

Le premier système, en rotation triennale classique colza-blé-orge, est conduit de manière « raisonnée » en TCS (Techniques Culturales Simplifiées). Il sert de référence pour les systèmes innovants. Les interventions sont effectuées de manière raisonnée en se basant sur le BSV (Bulletin de Santé du Végétal). La protection des cultures se fait chimiquement.

Les deux autres systèmes, dit « innovants », visent une réduction d’au moins 50% d’IFT en utilisant l’ensemble des leviers agronomiques et mécaniques disponibles.

 

Schéma de la plateforme d'expérimentation Ecophyto 2018 à Haroué Le premier de ces systèmes correspond à un premier niveau de rupture puisqu’il conserve la rotation colza-blé-orge d’hiver tout en utilisant l’ensemble des autres leviers agronomiques et mécaniques envisageables. L’alternance du travail du sol est un fondamental de ce système mais d’autres leviers seront également mis en œuvre (les associations de cultures, le décalage de date de semis, ...).

 

Le second système innovant correspond à un deuxième niveau de rupture puisque en plus des leviers agronomiques et mécaniques utilisés dans le système précédent, la rotation est changée et intègre des cultures de printemps pour devenir : pois de printemps-colza-blé-tournesol-blé.

 

Stagiaires en travaux pratiques sur la plateforme d'essaisCette plateforme d’expérimentation va permettre non seulement d’acquérir de solides références pour l’agriculture lorraine mais aussi servira de réel support pour la formation.

 

 

 

Partenaire technique : Cetiom.

Partenaires du réseau : Coop de France, ENSAIA, Arvalis.

Partenaires financiers : ONEMA, CASDAR

 

Action pilotée par le ministère chargé de l’agriculture, avec l’appui financier de l’office national des eaux et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour les pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto 2018

 

 

 

Dispositif de filtration des eaux en sortie de drainage

 

 

Le dispositif de l’ALPA est un des 9 systèmes de filtration différents testés en Lorraine. Il est implanté et suivi par la Chambre Régionale d’Agriculture du Grand Est, dans le cadre du Schéma Régional de préservation et de reconquête de la qualité de l’eau (avec le soutien financier de l’Agence de l’eau Rhin-Meuse et du Conseil Régional).

 

Mise en place du dispositif filtrant (mars 2011)Ce dispositif, unique en France de par le type (dispositifs à l’échelle parcellaire) et le nombre de dispositifs évalués, vise à évaluer l’efficacité épuratoire et donc l’intérêt de tels dispositifs dans la gestion de la qualité de l’eau des eaux de surface, et également à compléter les connaissances existantes sur le comportement des molécules phytosanitaires dans les eaux de drainage.

 

 

 Dispositif filtrant en février 2012Afin d’évaluer la capacité épuratoire des sites, des prélèvements d’eau asservis au débit sont réalisés au niveau de l’entrée puis de la sortie du dispositif au niveau de l’exutoire. Des analyses de produits phytosanitaires et d’azote, confiées respectivement à l’ANSES, laboratoire d’hydrologie de Nancy et à l’INRA de Mirecourt, sont réalisées sur les eaux collectées. Des analyses complémentaires sur d’autres compartiments (végétaux aquatiques, sédiments, etc.) sont également réalisés afin d’affiner la compréhension du fonctionnement épuratoire de ces sites.

 

A la fin de trois campagnes de mesure, un guide méthodologique sera réalisé, à destination des conseillers et des agriculteurs, permettant l’implantation des dispositifs les plus efficaces dans les parcelles drainées.

Partenaires techniques : ANSES, INRA Mirecourt

Partenaires financiers : Agence de l’eau, Conseil Régional de Lorraine, CASDAR

 

Eco-conduite et impact sur l’environnement

 

 

Ce projet est le fruit d’une réflexion autour de l’impact de la pression agricole sur l’environnement et plus particulièrement sur la qualité de l’air. Il vise à acquérir des références locales sur la gestion du parc matériel et de son utilisation dans les exploitations agricoles.

Banc d'essai moteur

Aujourd’hui, les constructeurs de moteurs de tracteurs agricoles sont soumis à une législation européenne de plus en plus contraignante en termes de normes de pollution.

Les moteurs évoluant au cours de leurs utilisations, il est donc important de vérifier la puissance, le couple et la consommation après un certain temps d’utilisation.

 

 

 

 Stagiaires en travaux pratiques de machinismeL’objectif de ce projet est donc de développer des techniques d’éco-conduite (mesure de la consommation) et de mesurer leur impact sur l’environnement. Celle-ci sera évaluée par quantification des rejets de particules dans l’air à l’échelle d’une petite région agricole ou d’un canton. Cette expérimentation aboutira à la mise en place d’une démarche diagnostic-action à travers un guide méthodologique transposable à la région Lorraine.

 

 

Partenaire technique : Air Lorraine.

Partenaires financiers : Conseil Régional de Lorraine

 

 

Semis sous couvert de maïs Navette sous couvert de maïs (2011)

 

Le semis sous couvert est une technique qui consiste à implanter une culture intermédiaire durant le cycle de végétation de la culture principale. Cette expérimentation a pour but d'apporter des solutions techniques à l'implantation de couverts d'interculture sous la culture de maïs en place.

L’objectif est de tester l’implantation de couvert dans une parcelle cultivée en maïs au stade 4-6 feuilles de cette culture.

L’évaluation porte sur l’implantation et l’état du couvert après la récolte du maïs (ensilage sur cette parcelle).

La faisabilité de cette pratique est importante non seulement d’un point de vue agronomique mais également dans le cas de parcelle de maïs suivie d’une culture de printemps en zone vulnérable où la règlementation impose à partir de 2012 l’implantation d’un couvert avant le 1er septembre. Date à laquelle le maïs n’est souvent pas encore récolté en Lorraine.

Partenaires financiers : Agence de l’eau, CASDAR

 

Désherbage mixte

Binage du maïsLa mise en défaut du désherbage chimique dans de nombreuses situations, la problématique de pollution des eaux par les herbicides, la politique de réduction d’usage des produits phytosanitaires et la mise en place de MAE (Mesure Agro Environnementale) réduction des produits phytosanitaires sont autant d’éléments qui font du désherbage mixte une technique d’avenir.

Le désherbage mixte est une combinaison du désherbage mécanique et du désherbage chimique. Cette combinaison pourrait réduire l’utilisation de désherbants chimiques.

L’acquisition de références sur ces techniques est nécessaire pour pouvoir optimiser leur utilisation et valider leur faisabilité dans un contexte lorrain (pédoclimatique, système d’exploitation, etc.).

Ces expérimentations consistent à améliorer les références sur l’utilisation des outils de désherbage mécanique, leur complémentarité avec le désherbage chimique et à évaluer ces techniques.

Partenaires financiers : Agence de l’eau, CASDAR

 

Le strip till

Strip till en condition de travail sur une parcelle d'essai de l'ALPALe strip till est une technique émergeante d’implantation des cultures sarclées (principalement le maïs, mais aussi tournesol et colza). En sol hydromorphe, cette technique doit permettre de s’affranchir des inconvénients du semis-direct. La non perturbation du sol peut aussi limiter les levées d’adventices.

Le strip till est un outil de travail du sol qui consiste à ne travailler que la bande qui sera semée.

Il apparait aujourd’hui comme un compromis entre le labour et le semis direct mais les références en Lorraine font défaut.

L’essai consiste à évaluer la technique du strip-till tant sur son impact sur la flore adventice que sur les performances de la culture, notamment en comparaison au labour.

Partenaires financiers : Agence de l’eau, CASDAR

 

Des expérimentations avec d’autres partenaires

 

Réduction de la pression des adventices

Cette expérimentation est réalisée dans le cadre du programme régional "eau’bjectif 2015" piloté par la CRAGE.

L’objectif est de mettre en œuvre différentes techniques agronomiques de maîtrise des adventices sur une parcelle afin :

  • de valider l’efficacité de ces techniques sur l’infestation en mauvaises herbes,
  • de confirmer la faisabilité de ces techniques à l’échelle de l’exploitation agricole,
  • de servir de pôle de démonstration pour diffuser ces techniques.

Ce ne sont pas des techniques de lutte contre les adventices qui sont testées ici mais bien des techniques pour limiter, réduire l’infestation de la parcelle par la flore adventice. Ainsi on veut réduire le recours aux techniques de lutte directe telles que l’utilisation d’herbicide.

 

Parcelle d'essai Le dispositif terrain consiste à diviser la parcelle en deux parties :

  • l’une dite « intégrée » où sera appliqué un ensemble de techniques permettant de limiter les adventices.
  • l’autre « classique » qui sera conduite par l’agriculteur comme les autres parcelles de son exploitation.

La taille de chaque parcelle est d’une surface de 2 ha et le suivi s’étale sur une durée de trois ans.

 

Partenaire : Chambre Départementale d’Agriculture de Meurthe et Moselle dans le cadre du programme régional qualité de l’eau.

 

Nos partenaires :

Chambre Régionale d'Agriculture du Grand Est (CRAGE)

CRAGE

Ministère de l'Agriculture (CASDAR)

Coopérative Agricole Lorraine

Arvalis

Terres Inovia

La Coopération Agricole

ENSAIA

Agence de l'Eau Rhin Meuse